Criola-S

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Luanda Taught Me

Angola, Angola what have you done to me?! It’s been two weeks since I came back from my trip to Luanda. And every day I’ve been thinking. How can I move there? Ya’ll know it’s like the second most expensive city in the world right. And ya’ll know I’m not rich right. So, help me. If you know a quick way to make money (other than selling drugs and becoming an exotic dancer, I can’t be about that life) hit me up! I need to move there.

I had a major crush on this country! It was a short trip and I still have a lot to discover, but I’m in love. The people, the vibe, the sun burning my skin, the food, the music… I loved it all. And above all, I learned new lessons. In fact, Luanda taught me that…

We are much more alike than we are different

In Angola, I felt at home. Everything seemed so familiar to me. I traveled to Angola with my friend Pamela who kindly invited me to her family’s house. I instantly connected with them. Her aunt, tia Jessy, looked a lot like my aunt Mama di Fontilima. And her two cousins, Ebony and Liliana looked so much like my cousin Mana who now lives in Cabo Verde. Even Luanda gave me Praia’s vibe. I felt like I was in Cabo Verde’s capital but it was a hundred times bigger.

Maybe this familiarity comes from our common past as ex-Portuguese colonies. Maybe it comes from this bond that we, African countries and people, share. But I can feel that it’s deeper than that.

The more I travel, the more I observe. And the more I realize that indeed, we are much more alike than we are different. We share the same dreams and the same fears. We want the same things in life, we have the same issues and the same challenges. Now I understand why Dr. Maya Angelou said:

When you realize this, you connect with people on a different level. Understanding this helped me become less fearful of the “other” and the “unknown”. It helped me become more compassionate and more powerful. Because, what I see them do and be, I can do and be too.

Vangui, Pamela and myself in the middle. 

African women are strong women

I knew this. I’ve been witnessing this my whole life. But still, I’m always fascinated by African women.

Njinga (1583-1663) queen of Matamba Kingdom and amazing warrior. 

Tia Jessy, Liliana, Ebony, Dilia, Priscilia, Maesinha, Tina… the women I met on this journey fascinated me. In their own way, in their own uniqueness, they are strong, assertive, intelligent, powerful, funny (really funny), elegant, kind, generous and loving. They have their flaws and their imperfections too. They are not perfect. And by being in their presence I learned a lot about us, African women, and about myself.

Don’t get me wrong, there were men in the family and they were amazing. Here, I am choosing to talk about the women because I spent more time with them and as a woman myself I connected with them on a different level.

So yes, no matter where I go, African women keep blessing me and teaching me about my own identity and my own womanhood. And I am thankful for it.

Tia Jessy and I.

Pamela, Dilia, Liliana and I.

I can now claim my title: “a blogueira” 

In Luanda, they called me “a blogueira”, the blogger. Hearing this was liberating for me. Yes, now I can claim it and say it out loud, I am a blogger :)

I didn’t claim it before because I was too shy and not so sure about myself. But for the first time really, I introduced my project to people I didn’t know. I talked a lot about my blog, the criola community I’m building, my goals and dreams. Saying this out loud to strangers was powerful. It gave another dimension to my work and legitimized it. It was not just a project sitting on the internet, it became real in the physical world.

So, Luanda taught me about confidence, about possibilities and about becoming.

This trip was a revelation. Before going to Angola, I didn’t know much about this country except for the difficult past: slavery, Portuguese colonization and 27 years of civil war. I discovered a welcoming Angola and a vibrant country with lots of surprises. Things are far from being perfect but Angolans are optimistic and they are moving forward.

Thank you for the opportunity, my dear Pamela! Thank you so much to all your family for the wonderful stay, specially tia Jessy and tio Zeluich. I am forever grateful.


Luanda m’a appris

Angola, Angola mais qu’est-ce que tu m’as fait ?! Cela fait maintenant deux semaines que je suis rentrée d’un incroyable séjour à Luanda, capitale de l’Angola. Et depuis une semaine je n’arrête pas de penser mais comment je peux faire pour déménager là-bas ? Je ne sais pas si vous étiez au courant mais Luanda est la 2ème ville la plus chère au monde. Et je ne sais pas si vous étiez au courant mais je ne suis pas la personne la plus riche au monde. Alors, j’ai besoin de votre aide. Est-ce que vous connaissez le moyen le plus rapide pour se faire de l’argent (autre que vendre de la drogue ou devenir une danseuse exotique si vous voyez ce que je veux dire…) ? Je dois trouver une solution pour déménager à Luanda :)

J’ai vraiment eu un coup de cœur pour ce pays. Le voyage était court et il me reste encore tant à voir, mais je suis amoureuse. Les gens, l’atmosphère, ce soleil qui vous brûle la peau, la nourriture, la musique… bref je suis amoureuse. Et surtout, j’ai emporté avec moi plein de nouvelles leçons. En effet, Luanda m’a appris que…

Nous avons beaucoup plus de choses qui nous rassemblent que de choses qui nous séparent

En Angola je me suis vraiment sentie à la maison. Tout me paraissait si familier.

J’ai fait ce voyage avec mon amie Pamela qui m’a gentiment invité dans sa famille. Je me suis tout de suite sentie à la maison. Sa tante, tia Jessy comme on l’appelle, ressemble beaucoup à ma tante Mama di Fontilima. Et ses deux cousines, Ebony et Liliana, m’ont énormément fait pensé à Mana, ma cousine qui vit au Cap-Vert. Et même Luanda m’a donné des airs de Praia. J’avais l’impression d’être dans la capitale du Cap-Vert sauf que c’était cent fois plus grand.

 Assembleia Nacional, Luanda.

Peut-être que cette familiarité me vient de notre passé commun d’ex colonies portugaises. Peut-être que cette familiarité me vient également de ce lien qui nous lie, nous peuples africains. Je me suis posée la question. Mais je sens que ça vient de quelque chose de plus profond.

En effet, plus je voyage et plus j’observe. Et plus je me rends compte que nous avons beaucoup plus de choses en commun que nous le pensons. Nous avons les mêmes rêves et les mêmes peurs, nous voulons les mêmes choses dans la vie et nous devons faire face aux mêmes problèmes et aux mêmes challenges. Désormais je comprends pourquoi Dr. Maya Angelou a dit :

Quand on réalise cela, on connecte avec les gens d’une autre façon. Comprendre ceci m’a permis de ne plus avoir peur de l’autre, de l’inconnu. Cela m’a permis d’avoir plus de compassion et de devenir plus forte. Car en effet, j’ai compris que tout ce que l’autre fait et tout ce qu’il est, moi aussi je peux le faire et le devenir.

Agostinho Neto (1922-1975), hero who fought for Angola's independence, and his children.

Les femmes africaines sont fortes

Ceci est quelque chose que je savais déjà et dont j’ai été le témoin toute ma vie. Mais à chaque fois c’est quelque chose qui me fascine. Tante Jessy, Liliana, Ebony, Dilia, Priscilia, Maesinha, Tina… les femmes que j’ai rencontré pendant ce voyage m’ont fasciné. Chacune à leur façon, elles sont fortes, sûres d’elles, intelligentes, puissantes, drôles (très drôles même), élégantes, bienveillantes, généreuses et aimantes. Elles ont aussi leurs imperfections et leurs faiblesses. Et en étant en leur présence, j’ai beaucoup appris sur nous, femmes africaines, et sur moi-même.

Attention, ne me m’éprenez pas. Il y avait des hommes dans la famille. Ils étaient bien présents et ils étaient super ! Ici, je fais le choix de ne parler que des femmes car c’est avec elles que j’ai passé le plus de temps et c’est avec elles que je me suis le plus liée.

En conclusion, oui peu importe où je vais les femmes africaines continuent de m’inspirer, me bénir et m’apprendre un peu plus sur ma propre identité et ma condition de femme.

Maesinha and I.

Je peux désormais réclamer mon titre : « a blogueira »

À Luanda j’étais connue sous le nom de « a blogueira », la bloggeuse. Voyant l’enthousiasme que j’avais pour mon projet « criolas », mon envie de tout connaître sur l’Angola et de prendre des photos de tout ce qui bouge, la famille m’a donné ce petit surnom. En vérité, cela m’a libéré. Oui, désormais je peux le dire haut et fort, je suis une bloggeuse :)

Je n’ai pas osé le dire jusqu’ici car j’étais encore timide et pas très sûre de moi. Là-bas, pour la première fois vraiment, j’ai présenté mon projet à de parfaits inconnus. J’ai parlé de mon blog, de la communauté que je suis en train de créer, de mon objectif et de mes rêves. Parler de tout cela haut et fort a eu un effet déclencheur chez moi. Cela a donné une autre dimension à mon travail et l’a légitimé. En effet, ce n’était plus un projet seulement virtuel, maintenant cela faisait également partie du monde réel.

Luanda m’a appris à faire confiance, m’a montré les possibilités et m’a ouvert l’horizon sur ce que je peux devenir.

Ce voyage a été une révélation. Il y a encore deux semaines, je ne savais pas grand-chose de l’Angola mis à part son passé douloureux : esclavage, colonisation portugaise et 27 ans de guerre civile. Une fois sur place, j’ai découvert une Angola accueillante, un pays vibrant et pleine de surprises. Tout est loin d’être parfait mais les Angolais semblent optimistes et le pays avance.

Merci infiniment pour cette belle opportunité ma chère Pamela ! Un grand merci à toute ta famille, spécialement à tia Jessy et tio Zeluich pour cet accueil très chaleureux ! Je vous en suis très reconnaissante.